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La vie du cercle entre 1918 et 1939
lundi 20 juin 2016, par
Les activités du Cercle consistaient presque essentiellement des Kneipen, qui avaient lieu régulièrement, au rythme de deux Kneipen par mois le samedi soir. Le début était généralement fixé à 20.00 et la Kneip se terminait vers minuit. Le président et le Contra disposaient eux d’une épée, qui servaient principalement pour taper sur la table afin d’instaurer le silence. Le Béierhorn était rempli de bière, et, lors d’un chant, passait à la ronde.
On utilisait le livret de chant allemand, le « Allgemeines Deutsches Kommersbuch ». Le Fussemajor tranchait avec son épée dans le livret de chant, et à la page ainsi ouverte, le Fuuss a du chanter. Il est probable aussi que sur l’initiative de Emile Hencks, le Commang ait été revu et actualisé au cours du semestre d’hiver de l’année académique 1925-1926.
Eugène Koltz, le président d’honneur, offrait alors régulièrement une visite de la brasserie et malterie van Tilt au cercle, dont il était l’ancien directeur.
Les rentrées au Luxembourg étaient rares, et les étudiants passaient à l’époque la plupart des fins de semaines à Louvain. On faisait alors des promenades aux alentours de Louvain, vers Heverlée ou vers les Eaux Douces, un plan d’eau agréable à quelques kilomètres de la ville universitaire. Parfois, on se réunissait en groupe pour partir vers Haacht, passer le dimanche après-midi à déguster la bière locale.
Un autre passe-temps était le football, dont les luxembourgeois étaient de fervents adeptes, en participant régulièrement au tournoi universitaire. Parfois leurs efforts restaient vain, tel que témoigne cette écrasante défaite 0:7 face à la Lux, qui pour l’occasion s’était déplacée avec leur fanfare. Mais en juin 1928, l’équipe grand-ducale réussissait l’exploit de remporter le tournoi universitaire. Cette victoire s’était dignement fêté, on parle même d’un défilé improvisé dans les rues de Louvain.
En automne 1928, le Cercle fut durement touché par le décès de leur président d’honneur Eugène Koltz. « Les étudiants Grand-Ducaux garderont un souvenir ému de celui qui fut leur paternel conseiller de tous les instants et fut, pendant de si longues années la pierre angulaire de leur Société ». C’est avec ces mots que les étudiants exprimait leur tristesse dans leur faire-part. Celui qui avait suivi les Letzebuerger zu Leiwen pendant 50 années n’allait plus pouvoir assister aux festivités du 50ème anniversaire, que l’on avait commencé à préparer.
Le contact avec d’autres associations estudiantines se faisait souvent à travers le choix d’un même staminet. Les luxembourgeois avaient avant 1930 leur staminet au Café Suisse. Dans les années 20, ils partageaient ce même café avec l’Eumavia et la Helvetia, d’ou se nouaient des contacts étroits par des invitations réciproques aux Kneipen et des visites en commun de brasseries. Vers 1923 déjà, de bons contacts avec la Lux, regroupant les étudiants le la province de Luxembourg, ont également été rapportés.